L’Abbaye de Faremoutiers fut fondée au VIIème siècle par Fare, sa première abbesse, qui avait été consacrée à Dieu dans l’enfance par le moine évangélisateur saint Colomban.
Fare était la fille d’un membre de la haute-aristocratie d’alors, Agnéric. Après s’être opposée farouchement à la vocation de sa fille, il lui donne des terres dans le lieu appelé « Eboriacum ». Le village qui se développa autour du monastère prit simplement le nom de Faremoutiers, ce qui signifie : les monastères de Fare.
Les frères de Sainte Fare aussi sont passés à la postérité : Cagnoald devint évêque de Laon, Saint Faron devint évêque de Meaux.
Vers 1140, le monastère est complètement détruit par un incendie, mais grâce à la mobilisation des moniales et la bienveillance du roi de France Louis VII, les bâtiments claustraux et l’église sont reconstruits en 1145.
Lors de la guerre de cent ans, vers 1445, l’abbaye n’échappe pas à l’incendie et aux pillages de la soldatesque. Le rétablissement de la vie monastique fut long et difficile, la reconstruction s’achève dans les dernières années du XVème siècle.
Le grand Bossuet, évêque de Meaux, tenait l’Abbaye de Faremoutiers en haute estime. Il y fit plusieurs visites et entretint une correspondance suivie avec les moniales. Il nommait Faremoutiers le «Promenoir des Anges», allusion aux messagers divins venant entourer l’âme des sœurs au moment de leur retour à Dieu.
A la même période, Françoise de la Châtre, abbesse, accueillit Anne de Gonzague de Clèves, à Faremoutiers pour y être éduquée. Elle mena ensuite la vie aventureuse que nous connaissons à travers le roman « La princesse de Clèves ». En 1671, elle changea complètement sa manière de vivre, retourna à l’Abbaye de Faremoutiers pour y vivre dans l’apaisement. Elle y mourut en 1684 et c’est Bossuet qui prononça son oraison funèbre.
La période révolutionnaire sera désastreuse pour l’Abbaye.
Les quarante-trois religieuses de l’époque, sont dispersées fin 1792. L’abbaye est démantelée et ses innombrables pierres sont alors dispersées aux alentours.
Seules subsistent de nos jours les ruines de la majestueuse église abbatiale du XVIIIème siècle et une crypte mérovingienne.
Cependant cette grande aventure ne pouvait s’arrêter là. Vers 1923, une communauté bénédictine s’installe à Amillis avant de réinvestir les lieux de la fondation de Sainte Fare.
En 1980, l’Abbaye crée un EHPAD au service de sœurs âgées ou fragilisées, originaires d’autres communautés contemplatives. Retrouvant ainsi sa vocation originelle de lieu d’apaisement, offrant une communauté fraternelle et thérapeutique, permettant aux sœurs de mener une vie monastique adaptée aux possibilités de chacune. Elles continuent ainsi leur mission de prière, tout en bénéficiant des services médicalisés d’une maison de retraite.

Et pour ceux qui veulent aller plus loin ....

FAREMOUTIERS, DES ORIGINES A LA FONDATION

C’est sous les mérovingiens que l’histoire de l’abbaye de Faremoutiers voit le jour. Elle puise ses origines en la personnalité de Fare, fondatrice de l’Abbaye. Cette dernière croisa le chemin de Saint Colomban de Luxeuil, moine irlandais en quête d’un nouveau lieu de fondation pour prêcher aux païens de Gaule. Il bénit cette jeune fillette de 10 ans et la consacra à Dieu. Quelques années plus tard, Eustase, successeur de Colomban, trouva Fare désemparée face à la lutte qu’elle menait contre son père qui voulait la marier contre son gré. L’intervention d’Eustase permis à Fare de suivre sa vocation : elle reçut le voile de Gondoald, évêque de Meaux. Fare était issue d’une grande famille seigneuriale burgonde. Moniale au caractère bien décidé, elle est la première abbesse de l’abbaye de Faremoutiers, qui portera son nom après sa mort en 655.

LA FONDATION

Fare reçut de son père tout un domaine situé au confluent de l’Aubetin et du Grand-Morin, nommé Eboriac. Vers 620, sous la conduite d’Eustase, elle y fonda Eboriac aujourd’hui appelé Abbaye de Faremoutiers. Ce nom gaulois vient du latin Eboriacum, et évolue à travers les siècles pour donner aujourd’hui Evry, Ivry et Evreux. En tant que fondatrice, Fare devient la première abbesse et reçoit l’investiture des mains d’Eustase : elle est assistée de son frère Cagnoald et de Walbert, deux moines de l’abbaye de Luxeuil.

LA CONSTRUCTION

Un groupe de moines fut détaché de l’Abbaye de Luxeuil afin de mener les travaux de construction d’Eboriac, monastère double, abritant hommes et femmes en deux maisons séparées. Les moines assuraient la construction de l’Eglise abbatiale et des couvents. Le monastère d’Eboriac fut bâtit dans la tendance gallo-romaine, sur le modèle d’une villa, le luxe en moins. Les bâtiments principaux, entourés de courtes ailes aux extrémités, et l’Eglise abbatiale, se trouvaient au milieu d’une grande enceinte, de sorte que le monastère des frères se situe en dehors de celle-ci. L’abbaye ne disposait pas d’étage : dortoirs et cellules, réfectoire, cuisine et cellier étaient de plain-pied.

LA REGLE DE SAINT COLOMBAN

Les moniales suivaient la règle de Saint Colomban, règle primitive des moines de Luxeuil adaptée pour les moniales. Elle imposait aux moniales et moines les vertus de pauvreté, de chasteté, d’obéissance totale, et de silence perpétuel. Vers 670, cet ordre rigoureux fut adouci par l’influence de Saint Benoît. Puis la règle de Saint Benoît fut entièrement adoptée vers la fin du VIIIème siècle.

Les moniales portaient l’habit et le voile blanc. Leur vie monastique était rythmée par la prière (trois fois par jour et par nuit), l’étude et le travail manuel. Quant aux frères, ils effectuaient le service liturgique, la direction spirituelle des moniales ainsi que leur défense. Sous la même autorité abbatiale étaient dirigées les deux communautés de moines et de moniales. La renommée de cette nouvelle communauté se répandit, et s’étendit jusqu’aux familles de noble naissance et royales anglo-saxonnes.

SAINT COLOMBAN

Le célèbre Saint Colomban est un moine d’origine irlandaise du VIème siècle. Vers 580, il part en mission évangélique sur le continent, accompagné d’une douzaine de moines irlandais. Il fonde plusieurs abbayes dont le rayonnement marquera le dynamisme de l’ère mérovingienne. Il est le fondateur du monastère de Luxeuil qui fut pendant deux siècles, le plus grand centre de vie monastique en Occident. En 610, il est expulsé de Luxeuil par la cruelle reine Brunehaut. Il reprend alors la route pour prêcher aux païens. C’est en Brie, conduit par le moine Cagnoald, qu’il croise la route de Sainte Fare. Sa règle monastique fut très influente dans l’Europe pendant deux siècles. On doit le récit de sa vie au moine Jonas de Bobbio qui séjourna à Eboriac vers 633.

FAREMOUTIERS AU FIL DES SIECLES

FAREMOUTIERS A l’AUBE DU MOYEN-ÂGE : ENTRE REFORME ET DECADENCE (VIIème – XVème siècles)

Sous l’ère carolingienne, nous avons peu de sources historiques relatant l’histoire de l’Abbaye de Faremoutiers. Cependant, nous connaissons la liste de la quasi-totalité des abbesses ayant dirigé l’Abbaye de la mort de Sainte Fare en 665, jusqu’en 1792. On peut citer Rothilde, abbesse de Faremoutiers au IXème siècle, qui reçut de son père, le grand Charlemagne, un reliquaire d’argent doré renfermant une portion considérable de la vraie Croix. A la mort de cette dernière en 841, Bertrade lui succéda et obtint la protection de l’Abbaye du souverain Charles le Chauve. A cette même période, le domaine de Faremoutiers s’étendit grâce au comte d’Autun qui fit don de biens meubles et immeubles. En 887, l’Abbaye est pillée par les normands. Jusqu’en 1137, aucun document ne subsiste.

A l’aube du XIème siècle, les communautés monastiques souffrent de la réforme grégorienne. Cependant, les influences de cette réforme s’introduisirent plus tardivement dans les couvents de femmes que chez les moines, en raison de leur isolement et de l’impact de l’évêque diocésain. En effet, alors que le système féodal s’impose dans le royaume, une véritable période de désordre s’instaure dans la vie monastique. La plupart de ces édifices religieux passent aux mains des laïcs et se transmettent ainsi par hérédité dans les grandes maisons seigneuriales. Les monastères deviennent de plus en plus peuplés de jeunes femmes issues de la bourgeoisie, de la petite et de la haute noblesse, et de la famille royale carolingienne. C’est le cas de l’Abbaye de Faremoutiers qui accueille la fille de Charlemagne Rothilde et Bertrade la nièce de Charles le Chauve en tant qu’abbesses. S’en suit une période de décadence dans l’histoire de la vie monastique. En effet, à l’heure où la France souffre de la faiblesse du pouvoir royal, ces congrégations tombèrent dans le relâchement le plus total et dans l’abandon de toutes les règles, et leurs édifices religieux devinrent la proie de l’avarice des grands seigneurs. Faremoutiers déclina ainsi entre les mains des seigneurs locaux et muta en un lieu de réceptions et d’entretien des gens d’armes, entraînant ainsi les moniales dans une vie de désordre.  

Au XIIème siècle, à partir de 1137, la réforme fut acceptée, et la vie monastique put reprendre son cours. Cependant ce changement ne s’accomplit pas du jour au lendemain et fit face à certaines résistances. En 1137, l’ordre de Faremoutiers ayant été réhabilité sous l’abbatiat de Rissende, de nouvelles règles s’imposèrent. En effet, face à quelques difficultés avec l’évêque de Meaux qui exerçait la juridiction épiscopale pleine et entière sur tous les monastères de l’évêché depuis la réforme, Rissende obtint un compromis : le droit de nomination, de correction et de punition à la suite d’une faute du curé de la paroisse de Faremoutiers. C’est également sous cette abbesse, qu’un incendie ravagea l’abbaye de Faremoutiers et ses dépendances en 1140. La communauté eut recours aux quêtes, et cinq années plus tard, les bâtiments et l’Eglise furent reconstruits. C’est aussi à cette abbesse que l’on doit la confirmation des biens et privilèges de Faremoutiers par le roi de France Louis VII et le pape Eugène III en janvier 1146, afin d’éviter toute future tentative d’usurpation. Le XIIème siècle fut aussi le tableau de nouvelles querelles entre les abbesses de Faremoutiers et l’évêque. Ces conflits prirent fin lorsque le roi Louis VII déclara Faremoutiers libre de toute domination de l’évêque de Meaux en 1166. En 1176-1177, face à la renommée de la communauté de Faremoutiers et au manque de financement, un acte royal limite le nombre de religieuses à cent.

Au XIIIème siècle, les nouvelles abbesses s’opposèrent encore une fois face à l’évêque de Meaux. Mais cette fois-ci, elles n’échappèrent pas à la juridiction épiscopale.

Au XIVème siècle, l’abbesse Marguerite de Mons obtint de l’évêque de Meaux la fondation d’une petite chapelle à Faremoutiers, ainsi que la protection de l’Abbaye par le roi Philippe V le Long en 1317. En 1321, un acte de Louis X le Hutin accorda l’affranchissement des serfs du monastère. Jusqu’au XVème siècle, les documents se firent rares. Néanmoins, la liste des abbesses ne fut pas interrompue. Le manque de sources historiques s’explique par la période trouble que traverse la France : le pays est en guerre de Cent ans contre l’opposant anglais depuis 1337.

Le XVème siècle marque une triste période pour Faremoutiers. En effet, l’Abbaye subit de nouveau un incendie entre 1439 et 1454. En 1492, elle est pillée et les moniales se réfugient dans le village environnant : Faremoutiers tombe en ruines. C’est à l’abbesse Jeanne Chrétien que l’on doit la renaissance de Faremoutiers. En 1498, elle s’attacha à reconstruire l’Abbaye et à rétablir la régularité de l’ordre religieux, tombé en désuétude depuis une vingtaine d’années. Elle entreprit une nouvelle réforme sur le mode de vie dans les abbayes : l’arrêt stipulait que les moniales couchaient en dortoir commun et ne pourraient plus sortir de l’enceinte sans la permission de l’abbesse. Cependant, la communauté resta peu nombreuse.

FAREMOUTIERS SOUS LA RENAISSANCE (XVIème – XVIIème siècles)

Le XVIème siècle répandit un voile obscur sur l’Abbaye de Faremoutiers. En effet, le roi s’introduisit dans la vie de la communauté en y entraînant sa division. En 1516, par le Concordat de Bologne, le roi François Ier obtint du pape Léon X la nomination des abbesses de Faremoutiers. C’est une véritable révolution canonique, l’élection des abbesses relevant jusqu’ici de l’évêché ou de la communauté. L’instauration de ce nouveau système entraîna la succession d’abbesses royales à Faremoutiers : Louise de Bourbon, Françoise de la Châtre, Marie-Anne de Beringhen. La Réforme protestante et les guerres civiles vinrent ensuite fragiliser la communauté monastique de Faremoutiers. En effet, les bâtiments conventuels furent pillés et ruinés, et les titres de propriété de l’Abbaye brûlés par les gens de guerre. Cependant, les moniales ne furent pas touchées par les idées de la Réforme, contrairement à celles de Fontevrault et de Jouarre. Heureusement, Faremoutiers était sous l’abbatiat d’une dame de grande famille : Anne de la Châtre. Aidée de son père, elle restaura et assura la subsistance de la communauté.

Le XVIIème siècle portera les fruits de sainteté religieuse d’une longue maturation obscure et douloureuse des épreuves du siècle précédent, en la personne de Françoise de la Châtre. Issue de la plus haute noblesse d’épée, dotée d’une grande maturité et éduquée à l’obéissance mais aussi au commandement, elle fût une grande abbesse réformatrice de l’histoire de Faremoutiers. Sa première tâche consista en la rénovation de l’Abbaye, avant de se consacrer pleinement au gouvernement spirituel de la communauté. Il fallait aussi pourvoir au recrutement : elle recevra 50 professions de 1611 à 1643. Elle rétablit, à la lettre, la règle de Saint Benoît, et fût une des premières à entreprendre un si noble dessein. L’ordre fût rigoureusement réformé : davantage de silence et d’oraison, vœux d’abstinence, des conditions de vie d’une austère simplicité, et des matines décalées à 2h du matin. Françoise de la Châtre meurt en 1643, laissant derrière elle l’œuvre d’une vie entière consacrée au service de Dieu, selon sa devise : « Trop est avare à qui Dieu ne suffit ! ». Elle disait aussi :« Infiniment d’être à Dieu, à nul autre qu’à Dieu, et toute à tous, pour Dieu » .

En 1683, à la demande du souverain Louis XIV, son architecte Mansart pris en charge la reconstruction du corps de logis de l’Abbaye. Toujours sous le règne du roi soleil, l’écrivain Bossuet et évêque de Meaux dès 1682, entretenu d’excellents rapports avec le monastère qu’il portait en haute estime. Après avoir mené une vie d’aventures, la célèbre Princesse de Clèves y mourut. En 1684, Faremoutiers accueillera son cœur lors de l’oraison funèbre prononcée par Bossuet.  

Au XVIIème siècle, la France fait face à la crise janséniste. Cette hérésie consiste en une interprétation erronée des écrits de Saint Augustin. En 1642, cette doctrine est condamnée par le pape Urbain VIII, mais se propage dans les monastères. Faremoutiers est touchée par cette crise : un long procès civil s’installe entre la communauté et le diocèse de Meaux.

FAREMOUTIERS A LA REVOLUTION : LA DESTRUCTION (XVIIIème siècle)

La Révolution française portera un coup fatal à l’avenir de l’Abbaye de Faremoutiers. Le 4 août 1789, l’Assemblée nationale vote l’abrogation des privilèges. Les biens du clergé sont nationalisés en novembre 1789 par l’Assemblée constituante. Le 13 février 1790 les ordres monastiques sont supprimés et la Constitution civile du clergé est mise en place en juillet.

A Faremoutiers, le 20 février 1790, le chanoine Couderc, contraint par l’Etat, déclara tous les biens de l’Abbaye. L’Assemblée nationale interdit les vœux solennels, mais permit aux religieuses de demeurer à l’Abbaye provisoirement. A partir de 1791, et ce jusqu’en novembre 1793, commencèrent la vente des biens de l’Abbaye, devenus biens nationaux, morceau par morceau.

Le 17 août 1792, un décret sonne le glas du monastère de Faremoutiers : les 43 moniales furent contraintes d’évacuer leur abbaye. La plupart des moniales rejoignirent leur famille. Les bâtiments de l’Abbaye, vidés de toute vie monastique, sont convertis en casernement militaire.

En 1796, le citoyen Clausse fit l’acquisition de l’Abbaye de Faremoutiers qu’il récupéra dans un état déplorable : plus de portes, plus de croisées, plus de parquets, plus d’escaliers, une église abbatiale privée de toiture et transformée en amas de pierres.

LE XIXème SIECLE : L’IMPOSSIBLE RESTAURATION DE FAREMOUTIERS

Faremoutiers fut ensuite transformée en carrière de pierres jusqu’au début du XIXème siècle. En 1815, les bâtiments sont progressivement démantelés.

En 1835, Faremoutiers devient une belle propriété privée : une demeure bourgeoise, dotée d’un bassin, est construite à côté des ruines de l’Abbaye restées en place.

Entre 1855 et 1880, l’épouse de M. Delatasse, maire de Faremoutiers, devient propriétaire du domaine de Faremoutiers et fait mener les premières fouilles archéologiques jusqu’en 1863.

En 1884, M. Méric de Longueil, dont l’épouse est apparentée à une ancienne moniale de l’Abbaye, fait l’acquisition de la propriété. Ces propriétaires lancent des travaux d’aménagement du parc, de terrassements et découvrent les vestiges de l’ancien cloître. Le grand désir de Mme Méric de Longueil, était de ressusciter le passé de Faremoutiers par le retour de la vie monastique.

LA RESURRECTION DE FAREMOUTIERS (XXème siècle)

En 1928, Mme Rey, qui n’est autre que la sœur de l’ancienne propriétaire, hérite du domaine de Faremoutiers et de son projet de réhabilitation. En 1930, le domaine retrouve une vie monastique grâce à l’accueil d’une communauté de bénédictines résidant à Amillis : c’est la restauration de l’antique Abbaye de Faremoutiers. En 1931, les travaux de fondation commencèrent et le 14 avril fut apposée la première pierre. Le 6 mai, une première relique de sainte Fare, provenant de l’église de Montgaroult, retrouva la place qui lui était due à Faremoutiers. Faremoutiers repris son titre d’Abbaye selon le canon 102 qui stipule que « tout institut, monastère, disparu par violence, conserve son titre pendant cent ans après la mort de son dernier membre ». Or, la dernière survivante de Faremoutiers, Marguerite-Blanche-Ursule Dunest, s’était éteinte en ces lieux le 13 septembre 1835 à l’âge de 83 ans. La bénédiction abbatiale fut proclamée en la fête de Sainte Fare le 7 décembre 1932, par l’évêque de Meaux.